Wat men al niet vindt in oude boeken.
“Dans le dernier quart du XIXe siècle, un peu partout en France et en Belgique, les municipalités se détournaient de ces symboles d’une vie populaire alors regardées comme grossiers, sinon même comme périmés. C’était la mauvaise période des débuts de l’instruction primaire universelle, où l’on croyait encore que l’avenir devait se détacher entièrement du passé et où le système démocratique abaissait le niveau général. De nos jours, les masses ont dépassé ce stade; elles participent davantage à l’instruction supérieure; et grâce à la constitution du folklore scientifique, au lieu de mépriser les formes esthétiques anciennes de la vie populaire, elles les comprennent de nouveau, et par suite les aiment; parfois même, elles les ressuscitent.
Les géants ont profité eux aussi de cette orientation générale nouvelle. Plusieurs, étant morts de vétusté, ont été refaits; certaines villes, qui n’en avaient pas, en ont inventé à leur usage; on en a admis dans les expositions; on les classe parmi les meilleures expositions de l’art vraiment populaire, par essence simplificateur. Et surtout, on ne trouve plus ineptes ou grossières ces expressions naïves de la joie de vivre, si nécessaire en ces temps de secousses incessantes.”
A. Van Gennep, Le folklore de la Flandre et du Hainaut français, dl. 1, Parijs, 1935, p. 155.